Daniel Castan offre cet été à la Galerie Harmattan à Megève une vision en camaïeu de ses villes : de superbes œuvres en dégradés de gris tout juste rehaussées de quelques touches de rouge ou de jaune, ou encore des visions pourpres de rues au crépuscule. Chacune de ces oeuvres, à la fois proches et opposées montrent toute la complexité de la peinture.
Une toile n’est pas seulement une technique, ou quelques coups de pinceaux ou de couteaux vite lancés sur une toile. Une peinture est une construction mentale avant tout. Une vision préalable en couleur que l’artiste cherche à partager par le biais de son savoir-faire. Ainsi lorsque Monet déclinait ses cathédrales et ses meules de foin, les historiens de l’art y ont vu le secret désir de représenter une chose infinie : le temps. Mais peut-être, plus prosaïquement, l’artiste voulait-il offrir à notre regard une chose toute aussi infinie : la simple beauté. Celle qui change au gré des heures, se transforme et se renouvelle sans cesse !
Daniel Castan fait cela, il travaille son sujet comme quelque chose de vivant, de changeant… et tire parti d’instants fugaces, d’éclairages incertains pour mettre en valeur son sujet favoris.