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Galerie Harmattan

40, rue Saint Jean 74120 Megève FRANCE

Tel. +33 (0)6 67 01 93 81

Le dessin, la terre, le bronze…



L’œuvre singulière de Françoise Francq est vive et poétique, dessinée du même trait de l’illustratrice qu’elle fut. Elle s’empare ainsi d’un sujet, d’une émotion que ses jeunes femmes vivent ou expérimentent…: « Elle M… » .


-« Elle M Le soleil de l’hiver » nous emporte dans cette pose nonchalante où l’acteur secondaire bien qu’absent est une évidence tant on le ressent : le soleil ! le soleil d’hiver, celui qui est doux, qui caresse et réchauffe!

Le trait semble si simple qu’on en oublie la richesse de chaque choix artistique : l’œil clos, les lèvres ourlées dans une moue apaisée… les jambes repliées, le coude posé. Tout indique le confort et le plaisir ainsi que la présence de ce soleil d’hiver.




Françoise Francq saisit l’essentiel d’un sentiment, donnant à la fois force et douceur à ses jeunes femmes qui font le cœur de son travail. Du dessin à la terre, elle parvient à modeler des formes qui gardent la puissance de son trait d’origine, sans superflu. Mais pour autant ne versant pas non-plus dans la simplicité. Bien au contraire, ses œuvres sont riches de détails et de choix qui contribuent à raconter une histoire.


Du dessin à la terre, puis de la terre au bronze.


Il est intéressant de saisir le processus qui part du trait vers la terre puis au bronze, pour se rendre compte que la fluidité envoutante de l’œuvre-finie est un travail de chaque instant, dès la première intention. La rigueur de cette artiste garantie une qualité toujours parfaite et durable tout autant que la beauté de ses pièces.




Pour l’artiste, confier sa terre au fondeur pour qu’il en « tire » un bronze est une étape aussi importante que la création artistique elle-même. On peut presque parler de maïeutique tant cet acte pour un artiste est chargé de sens. Et peut-être plus encore pour Françoise Francq qui a besoin que la fluidité de son geste soit maintenue et reste convaincante jusque dans ce matériaux, jusque dans sa ciselure et sa patine. L’œuvre ratée serait une œuvre qui apparaitrait laborieuse, l’œuvre réussie est une œuvre qui parait simple.

Françoise Francq compte parmi ces artistes vigilants sur le rendu, pour que tout ce qui a été pensé, muri, décidé ressorte tel qu’elle l’a voulu. Si elle délègue nécessairement la fusion avec son grain de bronze particulier, elle intervient elle-même sur la ciselure où chaque ligne est reprise… puis elle supervise la patine pour que l’oeuvre reçoive son satin onctueux.

De l’œuvre-finie on ne voit que la poésie.


Le talent de l’artiste donne à ses sculptures une impression de nonchalance rêveuse avec des lignes d’une grande épure et pourtant pleines de vigueur. Tout cela comme une évidence.

Françoise Francq  « Elle M quand la magie opère ! »

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