On n’a que trop parlé de la tectonique urbaine des œuvres de Daniel Castan, qui fait de ses villes des soulèvements brutaux, quasi des surgissements !
Il est facile effectivement au premier regard, de se laisser submerger par la dynamique de ces œuvres. Et qui ne l’a pas été par la réalité de New York, de Singapour, ou de San Francisco. Pour qui connaît justement ces villes, elles ne sont pas juste de l’architecture : elles sont une atmosphère, une ambiance, une lumière, quelque chose de ténu bien plus impalpable que du vertical et de l’horizontal. Pour qui connaît ces villes elles sont belles sous certaines couleurs que l’on ne retrouve que là-bas et dans les œuvres de Daniel Castan. Il s’agit d’un trait de lumière qui illumine un carrefour, de brumes qui offusquent le lointain, d’un mélange incertain de tons, de bâtiments juxtaposés, serrés, qui se chevauchent et finissent par disparaitre.
Et l’ombre et la lumière dans tout cela scandent un rythme, ouvrent les perspectives ou les obstruent, donnent à ressentir l’impalpable.