La peinture franc-comtoise offre souvent des paysages apaisés. Tantôt ceux-ci offrent des points de vue pittoresques, dans un esprit quasi romantique (à la manière du XIX°), tantôt ceux-ci offrent une vision dénudée et très graphique de la nature. Les lignes de crête des montagnes, les silhouettes épurées des fermes, des chemins qui soulignent le paysage. Eric Equoy sait allier les deux dans ses œuvres de l’école franc-comtoise : le graphisme moderne, et le charme des paysages.
Les neiges plus particulièrement sont un thème que la plupart des peintres hésitent à aborder. En effet la neige est une texture riche difficile à retranscrire. Elle n’est pas si blanche que l’on image ou au contraire, elle peut l’être bien plus. Tout est affaire de contraste et de lumière ambiante, ce qu’Eric Equoy parvient à montrer avec finesse.
Le crépuscule comme le levé du jour jouent également un rôle important dans son œuvre. Ces heures où la lumière point ou se disperse, où le bleu se rose, s’orange et rougit… et en deçà de ces lumières, les écoliers qui avancent marquant la neige.
Tout cela : la neige, la lumière, les écoliers d’un autre temps et les lignes d’une peinture contemporaine, cet oxymore d’une ambiance moderne surannée… tout cela fait la peinture d’Eric Equoy.